Sous le thème « Déconstruire les stéréotypes et renforcer la mobilisation communautaire autour des enjeux liés aux Violences basées sur le Genre (VBG) », chefs coutumiers, spécialistes de la santé, experts en VBG, représentants des structures partenaires et journalistes ont échangé, ce mercredi 3 décembre 2025 à Ouagadougou autour d’un café-débat. Organisée par le réseau Alliance, Droits et Santé en collaboration avec le Réseau des Médias africain pour la Promotion de la Santé et de l’Environnement (REMAPSEN) dans le cadre des 16 jours d’activisme, la rencontre interpelle chacun à son niveau afin de contribuer à un changement de mentalités.
Réunis autour d’un sujet d’actualité et d’importance capitale, les participants ont exprimé leurs préoccupations et partagé leurs expériences sur les violences sexuelles, morales et financières. Le Bénin et le Mali ont participé à cette rencontre. Le thème ci-dessus vise à lever les tabous sur les stéréotypes et à lancer un cri de cœur pour des actions concrètes qui vont contribuer à booster ce fléau hors de nos pays.
« Il y a beaucoup d’autres violences qui sont tues et cachées au sein de nos communautés qui ne sont pas dévoilées. Donc, difficiles à répertorier », a expliqué la présidente de réseau Alliances, Droits et Santé, Caroline Tapsoba. Telles que les choses se présentent, les victimes vivent avec les séquelles et cela se répercute sur leur bien-être et leur épanouissement.
Au Burkina Faso, il existe un texte qui réprime les VBG à l’égard des femmes et des filles. On note également, les répressions contre les coups et blessures volontaires ainsi que les violences morales prévues par le code pénal.

Communiquer pour mieux sensibiliser
De façon générale, ce sont les préjugés et la méconnaissance des textes qui créent les VBG. Elles ne concernent pas uniquement les femmes. Elles concernent tout le monde : jeunes, hommes, femmes, vieillards…
Au regard du contexte sécuritaire, les personnes déplacées internes sont susceptibles de vivre un certain nombre de violences liées à leurs situations notamment les violences sexuelles et les violences morales.
Amenées à quitter leurs domiciles pour se retrouver dans un endroit qu’elles ne connaissent pas, avec des conditions de vie difficiles, ces personnes ne bénéficient pas toujours d’une prise en charge si elles sont victimes de violences.
Généralement, certaines personnes posent des actes sans savoir que ce sont des violences à l’égard des femmes et qu’elles peuvent faire la prison à cause de leurs actes.
« L’existence des lois peut dissuader une certaine couche sociale. Mais, la plupart du temps, ce sont les sensibilisations qui arrivent à impacter », a précisé Julie Rose Ouédraogo, personne-ressource pour le réseau Alliance, Droits et Santé,
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La visibilité à travers les médias permet aussi à la population de comprendre les risques et les conséquences de ce phénomène pour les victimes, la société, la famille et la personne-même qui est responsable de violences…
« Les statistiques souvent ne reflètent pas la réalité parce que les VBG sont un domaine où les gens ne sont pas prompts à aller se confier aux autorités, aux structures spécialisées ou à dénoncer », a déploré la conseillère technique au ministère en charge de la justice et des droits humains.
Pour contribuer à éradiquer ce problème, des campagnes de sensibilisations sont lancées dans les six pays membres du réseau. Au nombre des activités, on enregistre des communications, des émissions radio et télé, des café-débats, etc.
Françoise Tougry/Queenmafa.net








