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« Si je dis oui c’est oui et si je dis non c’est non », Ada YAYA BOCOUM, Architecte urbaniste

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Passionnée du travail bien fait, Ada YAYA BOCOUM  est une architecte urbaniste burkinabè hors pair. Grâce à sa détermination, Elle a pu se frayer un chemin dans ce domaine qui semblait autrefois réservé à la gent masculine. A force de discipline et de rigueur, elle a créé son agence d’architecture, « Africa Études », il y a de cela plus d’une décennie. Aujourd’hui elle met la barre encore plus haute à travers la promotion des services digitaux .

Intéressée au départ par le stylisme, vous décidez par la suite de devenir architecte qu’est ce qui explique ce revirement ?

En effet j’étais vraiment intéressée par le stylisme jusqu’en classe de seconde ou j’ai rencontré  un architecte et j’ai suivi quelques temps. Je me suis dit que c’est impressionnant de pouvoir travailler sur du papier pour que cela puisse prendre forme. Alors je me suis dit qu’à défaut d’habiller des personnes, je pourrais habiller des villes. C’est ainsi que j’ai décidé de faire l’architecture. Étant en classe de Terminale E au LTO , j’ai eu l’opportunité d’être retenue à L’EAMAU  et j’ai pu réaliser ce rêve.

Quand je passe devant une maison que j’ai réalisée, je suis contente

Qu’est-ce qui vous fascine le plus dans votre métier ?

Ce qui me fascine le plus dans mon métier c’est de pouvoir changer un espace. Je vais sur un terrain, je discute avec client et je regarde l’environnement du site . Ensuite nait un projet où des gens pourront se sentir bien. Je peux conduire à bien leur rêve parce que le type de construction où vous êtes, a une influence sur votre quotidien et on a tendance à l’oublier.  Je suis très contente de pouvoir contribuer à cela car on peut également modifier un existant par des rénovations parce que c’est du concret. Ce n’est pas tous les métiers qui offrent cela. Aujourd’hui en tant qu’architecte, dès que je passe devant un bâtiment que j’ai réalisé, je suis contente. Je passe toujours jeter un coup d’œil pour voir comment il se comporte, comment il vieillit. Est-ce que l’utilisateur en prend soin ? quelles sont les erreurs faites ? Qu’est-ce qu’on peut corriger pour améliorer les futurs bâtiments. Ce sont autant de questions que je me pose.

Être une femme au Burkina Faso, c’est faire face aussi à des préjugé

Il y a dix ans que vous avez créé votre entreprise d’architecture « Africa Études ». Comment arrivez- vous à vous imposer malgré la concurrence ?

Je ne dirai pas que je m’impose mais, je pense nous avons une vision  et on essaie de se  caractériser par notre façon de faire, d’approcher les projets, de les aborder également. On veut surtout offrir la possibilité à toute personne qui a un projet de construction de se dire qu’il doit venir vers un architecte. Nous donnons de l’attention. Pour nous, il n’y a pas de petits projets. Tous les projets méritent notre attention et méritent d’avoir un architecte pour la conception. Nous sommes également très attirés par tout ce  qui concerne les matériaux appropriés parce qu’on souhaiterait que toutes les constructions puissent être réalisées sans avoir forcément besoin d’utiliser la climatisation. Nous offrons la possibilité de faire des constructions avec un certain confort thermique où on aura peut-être besoin de la ventilation. On veut se lancer et se démarquer par rapport à l’innovation et la digitalisation.

Quel est le projet que vous avez mis en œuvre et qui vous rend le plus fière ?

C’est la réalisation d’une école avec l’Association APECA  à Gueswendé avec des matériaux appropriés. C’était le bloc de terre comprimé parce que je trouve que c’est une opportunité pour nous de démontrer qu’on peut réaliser des salles de classe à des coûts abordables et offrir un confort thermique à ces jeunes élèves qui vont y apprendre. Quand élève, j’ai étudié dans une classe où on transpirait beaucoup et on utilisait des bavoirs pour éviter de salir nos cahiers. Cela m’a beaucoup marqué. Je trouve donc que si on peut offrir la possibilité aux apprenants de travailler dans des salles de classes avec un bon confort thermique, ça sera bien. Cela va leur donner aussi l’envie en grandissant d’utiliser de bons matériaux pour réaliser leurs ouvrages.

Il y a certains qui ne veulent pas travailler avec une femme

Être une femme a-t-il été un atout ou un obstacle pour vous ?

Je dirai les deux. Dans certaines situations, il y a des gens qui se disent que le métier d’architecte n’est pas un métier de femme. Il y a d’autres qui disent que la femme est plus minutieuse et elle sera plus attentionnée donc ils aimeraient collaborer avec une dame. Mais, je pense que le plus important c’est de voir plutôt Ada Yaya Bocoum le technicien, l’architecte, la professionnelle qui peut vous apporter quelque chose. Le plus important c’est de se démarquer par le fait qu’on est professionnelle et qu’on met tout en œuvre pour que notre métier soit exercé de façon correcte. Il y a des ouvertures pour nous parce qu’on est femme car il y a eu des personnes  qui ont souhaité travailler avec des architectes femmes donc cela a été des opportunités pour moi. Parfois, ça été des contraintes parce qu’il y a certains qui ne veulent pas travailler avec une femme.

Il y a des gens qui s’attendent à voir un architecte homme et quand j’arrive et qu’ils s’aperçoivent que je suis une femme, parfois ça ne se passe pas très bien et j’ai eu à rater des opportunités ainsi.

Comment voyez-vous l’évolution des femmes dans ce métier ?

Je vois qu’elles sont de plus en plus battantes. Je vois qu’il y a des femmes qui se démarquent dans le milieu de l’architecture. Je crois qu’aujourd’hui, nous sommes sur la bonne voie. Quand je regarde aujourd’hui au niveau du tableau de l’ordre des architectes, nous sommes plus de 30 femmes architectes. Pourtant quand je commençais en 2003 , nous étions moins de Huit .  

Lire aussi: « Mon histoire… elle me fait pleurer quand j’y repense »

Selon vous, c’est quoi être une femme au Burkina Faso ?

Être une femme au Burkina Faso, c’est beaucoup de défis et faire face aussi à des préjugés. Je suis désolée mais parfois j’ai eu à partir sur des chantiers pour donner des instructions et il y a des ouvriers  qui ont répondu non parce que selon eux, une femme ne doit pas leur donner des instructions. Il y a des maçons, des ouvriers qui se disent qu’ils donnent les ordres à leurs femmes à la maison donc il n’y a pas de raison à ce qu’une femme les commande dehors. Ce n’est pas facile mais, on se forge. Comme on est déjà averti et informé, avec l’expérience, on sait comment s’y prendre .

Quand je suis en retard, je suis très mal à l’aise

Quelles sont les valeurs qui vous caractérisent ?

Je suis un peu trop stricte pour certains, rigoureuse. Par exemple, je n’aime pas être en retard, Quand je suis en retard, je suis très mal à l’aise donc j’aimerais toujours être à l’heure et je voudrais qu’en retour quand j’ai un rendez-vous avec quelqu’un, qu’il soit à l’heure. Pour moi, c’est la base. Venir à l’heure et respecter ses engagements. Si je dis oui c’est oui et si je dis non c’est non. Quand je dis non, insister serait une perte de temps parce que j’estime que j’ai déjà analysé avant de dire non.  

A quoi ressemble une journée de Ada Yaya Bocoum ?

Une journée de Ada Yaya Bocoum commence tôt dès 5h 30 ou 6h. J’essaie de regarder un peu mes messages et mes mails pour voir ce qu’il y a à gérer. Mais, je vérifie également mon agenda de la journée parce que j’aime beaucoup travailler avec l’agenda et s’il y a des changements, je préviens très rapidement que je ne pourrais pas être là à telle ou telle heure.

Ensuite, je peux commencer par une visite de chantier ou directement au bureau pour faire le point avec mes collaborateurs. Je peux avoir une réunion avec des clients sur de nouveaux projets ou des projets en cours pour pouvoir faire un état d’avancement ou relancer certaines activités. L’après-midi généralement, je le consacre soit à des rendez-vous avec de nouvelles personnes, soit à faire le point pour ma journée du lendemain. Donc une journée de Ada Yaya Bocoum, il y a bureau, chantier et je fais la synthèse le soir.

Queenmafa.net

Tags: A la uneactualité des femmesBurkina Faso
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