Traitement de l’information en temps de crise : le CSC échange avec les professionnels des médias

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Le traitement de l’information dans un contexte de crise sécuritaire a fait l’objet d’échange entre le Conseil Supérieur de la Communication (CSC) et les professionnels des médias. La rencontre d’échanges a eu lieu ce vendredi 3 mars 2023 à Ouagadougou.

La rencontre a été présidée par le président du Conseil supérieur deAbdoul Azize Bamogo,  qui n’a pas manqué de remercier la présence de tous les journalistes.

Dans son allocution, le président a félicité les hommes et femmes de médias pour le travail qu’ils effectuent au quotidien. Il a également renouvelé son accompagnement envers la presse. Dans un contexte de crise sécuritaire, les médias jouent un rôle important dans la diffusion de l’information. De ce fait, Abdoul Azize Bamogo exhorte les professionnels des médias à plus de responsabilité.

« Nous ne cherchons pas à contrôler le contenu parce que chaque média a sa ligne éditoriale et doit travailler en fonction de cela » a-t-il souligné

Il a également fait cas de l’exploitation des demandes des visas d’accréditations des correspondances qui ne sont pas bien utilisés. « Ça me frustre de voir qu’on demande des visas d’accréditations des correspondants et le travail n’est pas fait par les concernés eux-mêmes », déplore-t-il.

A l’échelle internationale, ces médias ont une main mise sur certaines informations par rapport aux correspondants sur le terrain. Il demande donc une implication de ces derniers dans le travail.

A lire : Le journalisme à l’heure du terrorisme: le CSC recommande la prudence

La question de l’exclusivité de l’information a été soulevée par Simon Zongo correspondant de jeune Afrique au Burkina Faso. « On ne peut pas souvent comprendre qu’il y ait une attaque, et c’est 72h après qu’on a l’information » a-t-il laissé entendre.

Le président dit porter la voix auprès des autorités qui n’ont pas la même gestion qu’au niveau du conseil. Par ailleurs il invite les journalistes locaux à continuer de travailler avec professionnalisme et toujours rester en contact avec les sources locales.

Les participants

Présent à cette rencontre, le correspondant de RFI, Yahya Boudani, a recommandé aux autorités, la prudence et la vigilance, lors de leurs discours.  Des discours qui selon lui, peuvent avoir des retombées. « Il y a des discours que je ne vais pas citer où on a clairement dénoncé les correspondants d’avoir diffusé des informations alors que ce n’était pas vrai » a-t-il indiqué.

Yaya Boudani, correspondant de RFi au Burkina, à droite

Elia Borras, un reporter Espagnol ayant pris part à cette rencontre a salué l’initiative. « J’ai apprécié les échanges. Beaucoup de choses ont été expliquées. J’espère que les autorités vont prendre en compte pour faciliter le travail »

La rencontre a pris fin par le mot de remerciements du président à l’endroit des participants suivie d’une photo de famille.

Fatim Korogo, stagaire

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