Ulcère gastrique : la salive ou le vomi peuvent être source de contamination de la maladie

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Le Burkina Faso connait un taux élevé de prévalence de l’infection des ulcères gastriques. C’est ce que révèle l’étude sur la caractérisation de quelques gènes de virulences en lien avec ladite maladie. L’étude s’est déroulée de septembre 2020 à février 2021 à l’hôpital Saint Camille de Ouagadougou et a concerné 250 personnes dont 106 hommes et 144 femmes. Les analyses moléculaires se sont déroulées au CERBA-LABIOGENE et à l’IRSS.

Le taux de prévalence de l’infection des ulcères gastriques au Burkina Faso est de 89,60%. C’est le résultat de l’étude sur la caractérisation des gènes de virulences lceA1, lceA2, OipA et CagE de Helicobacter pylori dans des échantillons de selles au Burkina Faso. Ce taux de prévalence élevé est dû à la mauvaise hygiène de vie  et surtout à la consommation des sources d’eaux non potables.

Les ulcères gastriques se transmettent par deux voies. La voie fécaux- orale qui fait référence à la consommation des aliments et des sources d’eaux souillés et la voie gastro-orale qui renvoie à la contamination au travers de la salive et du vomi. « Si  vous consommer par mégarde la salive ou le vomi de quelqu’un qui a la bactérie, vous pouvez en être contaminé », a révélé Astrid Sana, exécutrice de l’étude.

L’infection des ulcères gastriques est fréquente chez les enfants

La transmission des ulcères gastriques se fait le plus souvent lors de l’enfance. Les enfants peuvent facilement contracter les ulcères gastriques car ils ont tendance à consommer tout ce qui leur tombe sous la main.  « Les enfants consomment le plus souvent  la terre pourtant nous savons qu’avec les pluies, les eaux ruissellent et si les eaux contaminées infectent la terre, les enfants prendront la bactérie », a mentionné Astrid Sana.

Pour lutter contre cette maladie, l’exécutrice de l’étude recommande une bonne hygiène de vie. Elle suggère également de faire le diagnostic au moindre signe d’inflammation gastrique afin d’éradiquer la bactérie avant les complications. « Quand vous avez les moindres maux de ventre, le moindre signe d’inflammation, si vous êtes ballonné ou tout le temps constipé, il faut se faire consulter »,  conseille Astrid Sana.

C’est une étude transversale à visée descriptive qui a consisté au prélèvement d’un échantillon de selle de 250 patients pour un test antigénique. « Les patients venaient au laboratoire avec un échantillon de selle pour un test antigénique. Nous avons effectué les analyses pour voir si la bactérie était présente », a précisé Astrid Sana, biologiste qui a mené l’étude.

Pour l’heure l’exécutrice de l’étude désire l’étendre  sur plusieurs régions du Burkina Faso en comparant les gènes de virulence présent dans les biopsies gastriques et dans les selles.

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