Interrogée sur le caractère festif du 8 mars, Marie Laurence Ilboudo Marchal estime qu’il faut laisser les femmes commémorer la journée internationale de la femme comme elles l’entendent. Voici l’intégralité de la réponse de la Ministre de la femme:
Il faut que les gens arrêtent de penser le 8 mars pour les femmes elles-mêmes. Il faut que chaque femme accepte que l’autre célèbre sa journée comme elle l’entend. C’est ça la différence entre nous et c’est le respect de cette différence qui va faire notre force. Il faut que les femmes arrêtent de critiquer comment telle ou telle personne célèbre son 8 mars.
Le gouvernement a un format que nous avons proposé mais s’il y a des femmes qui veulent prendre un volet festif, qui sommes-nous pour leur interdire cela ?Pourquoi leur imposer la manière de célébrer cette journée ?
J’entends souvent des gens qui disent que le 8 mars, les femmes font du djandjoba, ou ceci –cela. Nous protégeons toutes les femmes sur le territoire national. Nous n’avons pas à séparer. Si des femmes veulent célébrer le 8 mars, chacune est libre de faire ce qu’elle veut. Il faut que nous puissions permettre cela aux femmes.
Il y a des femmes qui ne s’amusent pas toutes l’année, elles sont dans des difficultés. Elles pensent que le 8 mars c’est le jour où leurs maris peuvent les laisser être plus joyeuse. Alors pourquoi les en priver ? Chacun célèbre le 8 mars comme il l’entend. Essayons d’être tolérantes entre nous comme ça les hommes vont suivre après. C’est parce que nous les femmes ne sont pas tolérantes dans la célébration du 8 mars qu’il y a des stigmatisations sur la célébration du 8 mars. Les stigmatisations détruisent la cohésion sociale. Arrêtons de le faire parce que celles qui ont envie de le célébrer, elles se sentent diminuées et ne se sentent pas comme les autres. Il y’ a certaines qui sont intellectuelles et qui peuvent mettre leur intellect au service des autres. Il y a en par contre qui ne sont pas intellectuelles et qui souffrent toute l’année mais qui ont envie ce jour-là de se sentir bien. Mais laissons-les souffler. Arrêtons s’il vous plaît.
Le 8 mars est une journée pour nous, en tant que gouvernement, pour faire le bilan. C’est ce que nous faisons, mais chaque femme célèbre le 8 mars comme elle l’entend, acceptons-nous et la vie sera belle.