Le réseau international de femmes dénommé Les Elles du Sahel a organisé, ce mardi 30 juillet 2024 à Ouagadougou, une table ronde sous le thème ‘’Femmes,paix et sécurité ‘’. L’objectif est d’échanger autour des défis auxquels font face les femmes et les jeunes filles du sahel dans un contexte de crise sécuritaire.
Une session introductive, des sessions de réflexions, des débats autour des thématiques, des sessions en world café suivi de restitutions et de discussions en plénière, sont entre autres, les activités au menu de la table ronde, organisée par les Elles du Sahel. Une trentaine de structures ont pris part à cette rencontre.
Il s’agit d’une part de mettre en lumière, les défis spécifiques auxquels les femmes et filles du Burkina sont confrontées dans le climat actuel. Il s’agit également, d’explorer des stratégies qui garantissent un soutien continu et efficace aux femmes et filles du Burkina. Enfin, c’est de formuler des recommandations pour l’ensemble des acteurs, en mettant l’accent sur les pays donateurs et les mécanismes de coordination.
Pour la Co-présidente du réseau, Edvige Yaméogo, la table ronde est un espace de dialogue multipartite créé par les « Elles du Sahel » dans tous les pays où se trouve le réseau, notamment le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal, la Belgique, le Tchad et les États-Unis pour pouvoir échanger sur la situation des femmes et filles du Sahel.
Membre du Communauté d’Action pour la Promotion de la Santé sexuelle et reproductive au Burkina Faso (CAPSSR/ BF) , Mariam Zoromé Nonguierma a souligné l’importance de l’activité du jour. ‘’ La table ronde est la bienvenue parce que nous allons acquérir un certain nombre de connaissances et mieux connaître, Les Elles du Sahel », a tranché la participante.
Selon Mariame Nonguerma Zoromé, les femmes et les filles dans les pays du Sahel font face à des défis majeurs en matière de santé, d’hygiène et d’assainissement. Parmi ces défis, elle a cité le manque de matériel pour la gestion des menstruations, le harcèlement et la déscolarisation exacerbées par les déplacements massifs du fait de la crise sécuritaire.
A l’en croire, tous les burkinabè sont concernés car avec la crise sécuritaire, les femmes et les hommes sont délaissés, à eux-mêmes. ‘’ La recommandation est qu’il y ait des financements pour la cause des femmes et de la jeune fille. IL faut aussi que les compétences se renforcent. Tant qu’on ne connaît pas, on ne peut pas demander’’, a-t-elle ajouté.
Les recommandations issues de la cette table ronde seront exposées à la rencontre annuelle des Elles du Sahel, qui se tiendra à Bruxelles.
Selon Co-présidente du réseau au Burkina Faso, Edwige Yaméogo, la paix et la sécurité sont des préalables pour parler de développement, d’intervention et de développement du capital humain. ‘’ Si on n’a pas cet environnement de paix, on ne pourrait prétendre à un quelconque investissement durable. Donc pour nous, il faut que les femmes puissent s’investir dans la médiation car elles le font extraordinairement bien dans la prévention au Burkina Faso’’, a-t-elle déclaré.
Au nom du réseau, elle a exprimé sa joie de voir de l’engouement autour de ladite activité. ‘’Nous sommes vraiment ravis en tant que « Elles du Sahel » de voir les partenaires, les ONG nationales et internationales répondre à notre invitation et manifester de l’enthousiasme à pouvoir participer’’, a-t-elle laissé entendre.
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En rappel, « Les Elles du Sahel » est un réseau international de femmes qui œuvre essentiellement dans le plaidoyer stratégique. Composé de 17 femmes, son objectif est de divulguer les différents défis des femmes et jeunes filles du Sahel pour mener une réflexion sur les stratégies qui garantit un investissement soutenu dans les domaines prioritaires en liens avec les questions clés de droit en santé sexuelle et reproductive. Le réseau prend également, en compte l’éducation des filles et la lutte contre la violence basée sur le genre.
Abdoulaye Ouédraogo
Latifatou Sana
