Femme aux multiples casquettes, Mariam Traoré Lamizana est une fervente défenseuse des droits des femmes et des enfants. Sociologue, femme politique, militante associative et féministe, son nom figure désormais sur la Rue des Étoiles, en reconnaissance à son engagement sans faille dans la lutte contre les mutilations génitales féminines et à la promotion de la solidarité nationale.
Née le 26 juillet 1951 à Bobo-Dioulasso, Mariam Lamizana est la fille de Sangoulé Lamizana. Elle est titulaire d’un diplôme d’État d’assistance sociale de l’Institut de Service social et de Recherches sociales (ISSRS) de Montrouge, en France. Aussi, elle est titulaire d’une maîtrise en sociologie à l’université Paris-XII.
Pionnière de la lutte contre les mutilations génitales féminines, après ses études en France, Mariam Lamizana rejoint son pays natal, le Burkina Faso en 1980, où elle enseigne la sociologie à l’Institut pédagogique du Burkina, institut national d’éducation, en son temps.
Quatre ans après, en 1984, elle rejoint le ministère de l’Essor familial en tant que directrice provinciale de l’essor familial du Houet à Bobo-Dioulasso. En 1997, elle est nommée première secrétaire permanente du Comité national de Lutte contre la Pratique de l’Excision (CNLPE).
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Elle préside également le Comité inter-africain sur les pratiques traditionnelles affectant la santé des femmes et des enfants (CI-AF). En 2000, elle fonde l’ONG burkinabè Voix de Femmes, qui promeut les droits des femmes et des enfants. Une année plus tard, elle est nommée directrice générale de la Solidarité nationale au ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale, avant de devenir ministre dudit département de 2002 à 2006.
En reconnaissance de son engagement, le Fonds des Nations unies pour la population décerne depuis 2017 un « prix Mariam-Lamizana pour la promotion de l’élimination des MGF », récompensant les meilleures productions des journalistes et communicateurs en matière de promotion de l’abandon des MGF.
Mariam Lamizana est sélectionnée pour figurer sur la Rue des Étoiles de l’Avenue Kwamé Nkrumah en reconnaissance de sa contribution significative dans la construction d’une société plus juste et harmonieuse.
Fabrice Sandwidi
