Le projet de construction des infrastructures du mémorial, Isidore Noël Thomas SANKARA organise en collaboration avec le comité international du mémorial Thomas SANKARA et sous la direction du Ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et du Tourisme, une campagne de collecte des archives de la révolution de 1983 et des artéfacts du Président Thomas SANKARA. Cette campagne débutera le 1er décembre 2024 prochain.
Une campagne de collecte des archives de la révolution de 1983 et des artefacts du Président Thomas SANKARA aura lieu du 1er au 31 décembre 2024 au niveau national et international. Elle vise à rassembler les documents, objets, témoignages et souvenirs en lien avec la révolution et qui sont disponibles. Selon les organisateurs, cette campagne répond à trois objectifs : la préservation de notre histoire, l’éducation des générations futures et la promotion du dialogue social. « La révolution d’Août 1983 n’est pas qu’un simple chapitre de notre passé ; elle représente pour le monde entier, l’Afrique et notre pays le Burkina Faso, un idéal de justice, d’égalité et de dignité pour les peuples. Cette période charnière de l’histoire du Burkina Faso a profondément marqué la nation et continue d’inspirer les générations actuelles dans leur quête de justice sociale et de développement endogène. Malheureusement, les archives et les témoignages de cette époque sont dispersés et menacés de disparition. Il est donc crucial de les rassembler et de les préserver pour en faire un patrimoine commun accessible à tous », a déclaré Etienne LOMPO, coordonnateur du projet de construction des infrastructures du mémorial, Isidore Noël Thomas SANKARA.
Le projet de construction des infrastructures du mémorial, Isidore Noël Thomas SANKARA a vu le jour le 1er janvier 2024 et est en cours de mise en œuvre. Dans ses composantes, il y a la promotion des idéaux de Thomas Sankara et un certain nombre d’infrastructures à réaliser parmi lesquelles une maison des mémoires et une bibliothèque virtuelle. La campagne de collecte d’archives vise à alimenter ces espaces qui seront au sein du mémorial Thomas Sankara. La campagne couvre l’ensemble du territoire national sur la période d’un mois (1er au 31 décembre 2024) et le coût indiqué est de quinze millions (15.000 000) de Francs CFA.
Pour ce qui a été fait en amont, il y a une cartographie qui a été réalisée, un certain nombre de personnes ont été identifiées, des lieux ont été identifiés pour la collecte sur le plan national et sur le plan international.
Par ailleurs, un processus est mis en place et la communication va permettre de mettre en place des numéros d’appels. Aussi, le site du mémorial sera un site d’accueil et il y aura des collaborateurs au niveau des chefs-lieux de régions pour contribuer à la collecte de ces archives.
Quant au déroulement de la collecte, il s’agit d’un travail d’authentification et dans le processus, des spécialistes et des acteurs sur le plan administratif seront impliqués dans cette campagne.
Les archives et artéfacts attendus sont les photos, vidéos, documents écrits, souvenirs, objet personnel, familial du Président Thomas SANKARA ou ayant appartenu à la révolution. Il peut s’agir des rapports, des textes législatifs, des correspondances, des discours…
Il est question aussi d’archives audiovisuelles au niveau des médias burkinabè comme internationaux, des archives écrites sur la révolution (livres, mémoires, thèses) ; de même que des archives personnelles des acteurs vivants de la révolution. Les partis politiques et les associations ont également des archives importantes à solliciter. Les artéfacts concernent tout ce que Thomas SANKARA a porté, touché, vécu, ses objets importants (fauteuil, voiture, vélo, la bague de mariage, l’arbre qu’il a planté …), la maternité qui l’a vu naître etc.
Pour Etienne LOMPO, cette campagne de communication est importante en ce sens qu’elle va permettre de mieux comprendre notre identité. C’est un mois de sensibilisation intense. Dans le premier trimestre de l’année 2025, une autre campagne sera ouverte. La prévision est d’organiser deux campagnes par année.
Assétou MAIGA
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