La cérémonie de la 27ème édition de la Journée Internationale de la Femme Rurale s’est tenue, ce 15 octobre 2024 dans la commune rurale de Satiri, province du Houet, région des Hauts-Bassins. Le Burkina Faso, à l’instar des autres pays, commémore chaque 15 octobre la Journée Internationale de la Femme Rurale. Cette cérémonie était présidée par le gouverneur le la région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté Gnanou, représentante du ministre en charge de l’Action Humanitaire et de la Solidarité Nationale.
La célébration de la Journée Internationale de la Femme Rurale est une tribune pour magnifier l’effort considérable des femmes rurales au développement socioéconomique et un cadre de réflexion sur les nombreuses contraintes qui limitent la productivité, l’autonomisation économique et social de ces femmes.
La crise multidimensionnelle que traverse le Burkina a occasionné le déplacement massif de la population dont 23, 91 % de femmes selon le Secrétariat Permanent du Conseil National du Secours d’Urgence et de Réhabilitation (SP/CONASUR). La dynamique de reconquête a permis la réinstallation de plusieurs femmes dans leurs localités d’origine. Cette situation rend difficile la vie des femmes rurales retournées se traduisant par des difficultés de mise en œuvre de leurs activités de production d’où le thème de cette édition : « Femmes rurales et sécurité alimentaire dans les localités de retour : mécanismes d’accompagnement pour une meilleure production agricole ».
Le choix du thème, « C’est pour accompagner la résilience de ces populations en particulier, ces femmes et filles qui, malgré l’adversité ont accepté retourner dans les localités libérées en dépit du fait qu’elles aient perdu leur moyens d’existence et qu’elles doivent repartir de zéro « a laissé entendre le gouverneur de la Région des Hauts-Bassins, Mariama Konaté Gnanou, représentant madame le ministre de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale, Nandy Somé Diallo.
Cette commémoration a pour objectif de contribuer au renforcement des capacités productives des femmes rurales retournées. « Les activités entrant dans le cadre du renforcement de la résilience et célébrer le retour dans leurs localités d’origine ont permis la formation de 67 femmes en tissage, 50 femmes en transformation de produits locaux avec dotation de matériels, 235 femmes en techniques de production de Koko donda, (…), 120 femmes en gestion de crise », selon Benjamin Ouédraogo, Directeur régional de l’Action humanitaire et de la Solidarité nationale des Hauts-Bassins.
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Les femmes de Satiri, tout en remerciant les autorités pour le choix de leur localité, n’ont pas manqué de formuler quelques doléances.
« L’aménagement des plaines irriguées dans les villages des femmes retournées, former les femmes retournées en élevage de petits ruminants, mettre en place une unité de transformation d’amande de karité, d’arachide et de sésame, la dotation en tricycles », a émis la représentante des femmes de Satiri, Assiétou Traoré.
Au cours de cette cérémonie, le collège des femmes de la Confédération Paysanne du Faso (CPF) a remis une enveloppe d’une valeur de 100.000 FCFA comme contribution à l’effort de paix.
En outre, l’État et ses partenaires techniques et financiers que sont le Programme des Nations unies pour le Développement (PNUD) et l’Organisation des Nations unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) ont doté les femmes en intrants et matériels, le tout estimé à une valeur de 29 millions de Francs CFA.
Une visite des stands d’exposition de produits locaux a mis fin à la cérémonie.
Eugène Kam
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