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« On gagnerait mieux, à vulgariser les serviettes hygiéniques réutilisables », Zara Soubeiga Dermé

« On gagnerait mieux, à vulgariser les serviettes hygiéniques réutilisables », Zara Soubeiga Dermé
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Les jeunes filles et garçons, les adolescent.e.s sont  souvent confrontés à de nombreuses difficultés liées aux menstrues. Qu’est-ce que c’est ? Faut-il en parler ? Comment faire quand les règles sont là ? … Dans cet article, Zara Soubeiga Dermé, sage-femme au CHU de Bogodogo a bien voulu répondre à ces différentes questions.

Pourquoi êtes-vous devenue sage-femme ?

Cela fait plus de 10 ans que je suis sage-femme. J’ai commencé en tant qu’accoucheuse brevetée, puis  sage-femme. Depuis mon jeune âge, j’ai aimé la santé de la mère et de l’enfant. S’il y avait à recommencer, je choisirais toujours d’être sage-femme. J’ai également fait une certification en santé sexuelle et reproductive des jeunes et des adolescents.

En dehors de la santé de la mère et de l’enfant, y a-t-il une autre motivation personnelle ?

Il n’y a pas de motivation personnelle. Quand tu regardes, par exemple, le fait que beaucoup de femmes souffrent, on a toujours besoin de sage-femme et le ratio n’est toujours pas atteint entre sage-femme et population. Le ratio idéal est d’une sage-femme pour 3000 habitants. Mais, le Burkina n’a toujours pas atteint ça, jusqu’à présent.

Même si le ratio n’est pas encore atteint. L’estimez-vous satisfaisant ?

C’est vrai qu’il y a des efforts qui sont faits. Mais, il reste un peu. Nous espérons que d’ici là, nous pourrons réduire le nombre de mortalité maternelle et néonatale.

« Tu peux tomber enceinte si tu as des rapports sexuels non protégés ».

Dites-nous, comment de façon simple, on peut expliquer le cycle menstruel à un enfant !

A partir de la classe de 3e, l’on commence à aborder la thématique avec les élèves, comment le cycle menstruel est produit. Mais, ce que nous redoutons actuellement, c’est que nous sommes à une puberté très précoce. Nous avons remarqué des enfants de 10 ans, qui dès l’école primaire, voient leurs menstrues.

Il faut dire à l’enfant, par exemple « Tu as 10ans. Bientôt tu vas commencer à pousser des seins. Quand ça va arriver, des poils pousseront au niveau de ton sexe et un jour, tu peux te réveiller trouver qu’il y a du sang qui sort du sexe. Ce n’est pas grave. C’est ce qu’on appelle des règles et c’est à partir de là qu’une jeune fille devient mâture. Ça veut dire que tu peux à partir de là, tomber enceinte su tu as des rapports sexuels non protégés ».

Donc, ce travail va revenir aux parents, qui ont été éduqué dans un tabou, avec une communauté qui n’en parle jamais.

Je pense qu’établir un lien de confiance entre mère et fille facilitera les choses parce que s’il n’y a pas de confiance, ce n’est pas évident. Nous avons intérêt à commencer très tôt parce qu’avec les nouvelles technologies, les enfants risquent d’apprendre beaucoup de choses. Mais, pas de la bonne manière.

Avec le ministère de la santé, il y a une stratégie 2021 à 2025 sur l’hygiène menstruelle. Il y a une collaboration entre le ministère et celui de l’éducation dans ce sens.

Avec les réseaux sociaux, tout est devenu accessible aux enfants. Comment faire ?

C’est  de travailler à ce que les parents communiquent avec les enfants sur les menstrues et autres sujets.

Les enfants posent des questions et c’est une occasion pour les parents, de créer un cadre d’échange pour pouvoir aborder la question avec eux.

Certes, c’est facile à dire. Mais, pas facile à faire parce qu’on n’a pas été éduqué dans ce sens.

J’ai eu à piloter un projet de santé des jeunes et des adolescents. Nous allions au niveau des lycées où on nous accordait une heure pour les échanges avec les élèves et après, on laissait notre numéro afin qu’ils nous appellent en cas de problème.

« De 20 filles victimes de grossesses précoces, on est passé à zéro  grossesse précoce. »

Cela a-t-il contribué à sensibiliser ?

Oui. On a beaucoup contribué à une bonne hygiène menstruelle. De là aussi, nous avons réussi à éviter beaucoup de grossesses précoces. C’était de 2020 à 2023 à Gaoua. On avait remarqué qu’un des lycées avait 20 filles victimes de grossesses précoces. Après l’intervention de notre projet, on est passé à zéro  grossesse précoce. Nous avons fête ça avec l’UNFPA.

Beaucoup d’associations se lancent dans la confection des serviettes réutilisables pour aider les filles. Quelle appréciation faites-vous de cette démarche ?

C’est une bonne initiative. Nous utilisons des couches dont nous ignorons la provenance, les modes de productions, les éléments constitutifs et comment c’est fabriqué. Nous ne savons pas quelles peuvent être les conséquences de ces couches sur l’organisme, à long-terme. Mais, on les utilise parce qu’on n’a pas autre choix.

Heureusement, de nombreuses personnes ont eu à développer des initiatives en plus des couches réutilisables telles que des slips pour les menstrues. J’en ai vu. Tu les utilises et après, tu les déposes en attendant le prochain cycle. C’est bien même si pour certains, laver plusieurs fois est un sérieux problème pour eux.

Aussi, le ministère dit de faire des infrastructures. Mais, jusqu’à présent, ça ne répond pas aux normes. Imaginez une élève qui part à l’école sans couche où les toilettes ne sont pas adaptées, elle est obligée de rentrer et c’est une journée de perdue !

« Ayons confiance en nos enfants afin de pouvoir leur parler. » 

Quelle action avez-vous déjà menée dans ce sens ?

Avec Pathfinder, on avait 5 à 6 variétés de couches réutilisables et non réutilisables qu’on proposait aux jeunes filles et adolescentes, gratuitement. Quand on était à Plan Burkina, on donnait aussi et nous formions les enseignants à la fabrication locale des couches pour que les gens ne disent pas que c’est cher. Mais, combien d’ONG sont là pour faire comme Pathfinder et Plan Burkina?

Après avoir sondé les jeunes filles, je pense qu’elles sont plutôt favorables à une seule utilisation. Elles ne sont pas prêtes pour réutiliser.

Est-ce à dire qu’elles n’ont pas encore assimilé cette nouvelle pratique dans leur comportement ?

Oui. Puisqu’elles sont habituées aux couches qu’ on enlève jeter. Donc, laver ces serviettes est un autre souci. Je dirais qu’on gagnerait mieux à vulgariser les fruits de ces créations locales, les serviettes hygiéniques réutilisables. Ça nous ferait du bien à tous. Ça nous éviterait également toutes ces infections dont on ignore l’origine.

Un mot à l’endroit des parents ?

Nous parents, devons savoir que l’étape des menstrues est très importante dans la vie et une fois que tu la sautes, les conséquences sont là et les enfants les subissent pour toute leur vie. Donc, nous parents, ayons confiance en nos enfants afin de pouvoir leur parler! il ne faudra pas que l’information viennent d’une tierce personne.

Entretien réalisé par Françoise Tougry

 

Tags: hygiène menstruellessanté au femininsanté de la reproduction
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