En compétition pour l’Etalon d’Or de Yennenga, « Mami Wata » du réalisateur nigérian Fiery Obasi a été projeté dans la soirée de ce lundi 27 février 2023 au Centre national de Presse Norbert Zongo. Ce long métrage d’une heure et quarante cinq minutes relate l’histoire d’une sirène des eaux dont on a tant entendu parler en Afrique.
L’histoire se déroule dans un village appelé Lyi. Un village sans hôpital, ni école, ni electricité, ni de route.
Dans ce village vivait une mère maman Effe et ses deux filles. Zinwé est sa fille biologique tandis que Prisca est sa fille adoptive, une orpheline de père et de mère.
Zinwe est née sans père, et est devenue une source d’énigme dans le village. elle est considérée comme la fille de la Reine des eaux « Mami Wata » et donc l’intermédiaire entre le peuple de son village et la reine. Celle- ci refuse de jouer ce rôle et quitte le village.
Maman Effe en tant que mère biologique de la fille des eaux (Zinwe) prenait les récoltes et les biens des villageois en récompense de la bénédiction de Mami Wata qu’ils considéraient comme leur sauveur.
Un jour, la population découvre un corps au bord de la mer, celui de Jaspar, un guerrier qui a fui la guerre dans son pays.
Interpelée et indexée par un peuple revolté, maman Effe vient en aide au jeune Jaspar grâce à ses prières et incantations. Celui-ci recouvre la santé quelque jours plus tard.
En balade au bord de la mer et des grains d’Awalé à la découverte du village, le jeune Jaspar fut remonté contre certains jeunes hommes et femmes du village qui ne croyaient pas en l’existence de Mami Wata. Celui-ci se laisse emporté par la cupidité et la soif du pouvoir et finit par remercier maman Effe de son aide en l’assassinant aux yeux de sa fille adoptive Prisca et devant le peuple. Prisca s’enfuit alors à la recherche de sa soeur Zinwe.
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Informée de la mort de sa mère par les villageois, Zinwé va à la rencontre de Jaspar le nouveau dirigeant du village. Elle fut ligotée, baillonée et jetée en mer par ce dernier. Prisca vole alors au secours de sa soeur.
Les deux jeunes femmes décident d’affonter Jaspar. Dans un combat farouche, elles assassinent Jaspar. L’une d’elles sort gravement blessée ( Zinwé ) de ce combat. Avant de succomber à ses blessures, elle remit le totem qu’elle portait en guise de la fille des eaux à sa sœur prisca en lui disant que ce totem lui appartenait depuis le début .
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Prisca en colère affronta le reste des soldats de Jaspar qui finissent par replier. Après cette farouche bataille et victoire, elle partit en mer avec son peuple. Elle y fait la découverte d’une belle femme taillée à son image en compagnie de sa soeur Zinwe.
Pour le réalisateur, ce film fait en noir-blanc est l’une de ses politiques pour peindre un fait sociétal africain dont on parle fréquemment. À travers ce film, il met en lumière les coutumes et traditions africaines.
« Dans ce film, nous avons mis l’accent sur la valorisation du continent africain et le pouvoir de la femme. Les femmes doivent savoir qu’il faut se battre pour obtenir gain de cause » a laissé entendre Lilli Souarèse, chef opératrice de Mami Wata »
Selon Lili Souarèse,le film tourné en 24 jours avait déjà été projeté au festival de Stendanse aux États-Unis le 23 janvier dernier et a remporté le prix spécial du Jorvin en cinématographie.
Venu découvrir le film Mami Wata , Pétronille Zombré, journaliste, a apprécié l’oeuvre d’art. De son point de vue, ce film qui aborde les coutumes africaines est incitatif.
Nafissatou Zangré stagiaire